L’infographie de la semaine : 10 critères d’efficacité du feedback informel

Bonjour à tous ! Cette semaine, nous allons voir 10 critères d’efficacité du feedback informel selon les auteurs du livres Neurolearning.

Lorsque l’on anime une session de formation, nous faisons des retours à nos apprenants. Ces retours, ou feedback, sont essentiels car ils permettent de réduire le décalage entre l’objectif pédagogique à atteindre par l’apprenant, et la compréhension ou la performance de celui-ci. Il est donc important de les soigner afin que les stagiaires puissent progresser.

Pour qu’un feedback informel soit efficace, il faut prendre en compte plusieurs points. C’est ce que nous allons voir ensemble.

1. S’inscrire dans un environnement ouvert à l’erreur

Pour qu’un feedback informel puisse être accueilli de façon positive par l’apprenant, il faut être dans un environnement bienveillant. Il est important que celui-ci se sente en confiance, et sache que s’il fait une erreur il ne sera pas pointé du doigt.

L’apprentissage se fait pas essais-erreurs, alors apprenons à nos apprenants à considérer l’erreur, non pas comme quelque chose dont il fat avoir honte, mais comme un retour d’informations enrichissant.

2. Intervenir après une phase d’assimilation

Le feedback informel a peu d’effet lorsque les apprentissages sont superficiels. Il faut donc laisser le temps à l’apprenant de tester et d’assimiler ce qu’il fait avant de lui faire des retours constructifs.

Cela ne veut pas dire qu’il faut faire peu de feedbacks. Au contraire, il faut faire suffisamment de retours pour que l’apprenant puisse progresser de façon sereine.

3. Intervenir souvent et rapidement

Ce point est particulièrement important lorsque l’on a affaire à des débutants. Cela les rassure sur ce qu’il sont en train d’apprendre, petit pas par petit pas, pour que les fondations de ces nouvelles compétences soient solides.

Intervenir souvent et rapidement permet aussi de pouvoir pointer les axes d’améliorations un à un, au lieu de faire un seul feedback contenant toutes les informations, et qui risque de perdre l’apprenant.

4. Être un outil de progrès pour l’apprenant

Pour que l’apprenant puisse progresser, il est important de lui donner des éléments de réponse à la question suivante : « qu’est-ce que je dois faire pour progresser ».

Pointer les axes d’amélioration est certes important. Cependant, sans indication sur les façons possibles de corriger le tir, cela est insuffisant, et peut à terme démotiver l’apprenant.

Il est également important de souligner les points qui sont acquis, afin que l’apprenant sache où il en est, et quoi il peu s’appuyer pour continuer sa progression.

5. Rendre les critères de succès de plus en plus transparent

Le principe ici est de donner des feedback précis permettant à l’apprenant de comprendre de plus en plus clairement ce qui est attendu, de se familiariser de plus en plus avec les objectifs pédagogiques.

En effet, le feedback informel a pour but d’aider l’apprenant à se rapprocher des objectifs pédagogiques. Il est donc important que ces feedback les servent.

6. Fournir de l’information

L’objectif du feedback est de fournir de l’information sur la tâche en cours. Cela permet à l’apprenant de savoir ce qui est bon, et ce qui peut être améliorer. En aucun cas le feedback doit être une récompense ou une punition.

Il est donc important que le feedback se focalise sur des données factuelles, et que nous n’émettions pas de jugement de valeur.

7. Être précis et adapté

Lorsque l’on fait un feedback informel, il faut qu’il soit suffisamment précis pour que l’apprenant puisse agir pour s’améliorer. Se contenter d’une remarque floue va perdre l’apprenant, et ce n’est pas ce que nous voulons.

Il est également important de s’assurer que le feedback soit adapté au niveau de l’apprenant. Donner des retours sur des points nécessitant une certaine expertise sur le sujet ne conviendra pas à un apprenant de niveau débutant.

8. Se focaliser sur la tâche

Faire des compliments sur l’apprenant en lui même risque de le desservir, en favorisant chez lui un état d’esprit fixe. L’apprenant pourrait donc considérer que sa capacité à accomplir un tâche est innée, et ne plus faire d’efforts pour progresser.

Pour éviter cela, il faut faire un retour sur la façon dont la tâche a été accomplie, et non sur qui l’a accomplie. Enfin, il faut également reconnaître les efforts qui ont été fournis.

9. Demander un feedback sur le feedback

Lorsque l’on fait un feedback, il faut s’assurer que le message que nous voulions faire passer soit bien compris. Pour cela, le meilleur moyen reste de demander à l’apprenant si le feedback lui a été utile et comment il l’a reçu. Ainsi, si certains points n’ont pas été compris, nous pouvons rectifier le tir.

10. Être un outil de progrès pour le formateur

Savoir comment sont reçus les feedback permet d’adapter sa pédagogie au fil de l’eau. Cela permet également, lorsque nous faisons notre analyse de pratique, d’avoir de la matière pour faire progresser nos formations, et donc pour nous faire progresser.

N’oublions pas que nous ne sommes ni omniscients, ni omnipotents, et que nous apprenons tout au long de notre vie.

Pour finir : l’infographie

Le feedback informel est un outil indispensable du formateur. Il permet de guider les apprenants vers l’atteinte des objectifs pédagogiques, en énonçant de façon factuelle les points d’appui, les axes d’amélioration, ainsi que les prochains pas à faire pour progresser vers l’atteinte de ces objectifs.

Le feedback est également important pour le formateur, car il lui permet de s’adapter au mieux aux stagiaires, et lui permet d’améliorer sa pédagogie.

Il est donc important qu’il soit soigné.

Je vous laisse avec l’infographie résumant les 10 critères d’efficacité du feedback informel, et je vous retrouve la semaine prochaine dans un article consacré à la mémorisation.

Inforgraphie de la semaine : 10 critères d'efficacité du feedback informel
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