L’infographie de la semaine : les 7 pièges de la mémoire

Bonjour à tous ! Après avoir avoir vu les 5 systèmes de mémoire, et parlé des 4 temps de la mémorisation, nous allons abordé les 7 pièges de la mémoire.

En effet, celle-ci n’est pas infaillible. Les auteurs du livre Former avec le Funny Learning nous détaillent ces 7 pièges, et nous donnent pour certains de ces pièges des pistes pour pouvoir les éviter.

La fugacité du souvenir

Les informations ne sont pas stockées en permanence dans notre mémoire. Nous avons vu dans les deux articles précédents que la mémoire de travail est une mémoire à (très) court terme, et que l’oubli fait partie des 4 temps de la mémorisation. La mémoire épisodique quant à elle tend à retenir en mémoire l’environnement plus que le contenu de l’épisode.

Pour renforcer la mémoire, Brigitte Boussuat et Jean Levebvre proposent l’exercice suivant : tous les jours, prenez un instant pour lire un article de fond ou un article d’actualité au hasard. À la fin de la lecture, essayer de vous remémorer le plus de choses de cet article. Cet exercice permet de renforcer l’encodage des informations dans la durée.

En formation, on pourrait appliquer cette idée en demandant à la fin de chaque phrase d’apprentissage un résumé aux apprenants?

L’absence

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de ne plus retrouver un objet ? Ou d’oublier un rendez-vous ? Si c’est le cas, vous êtes tombé dans le second piège de la mémoire : l’absence. Au moment où l’information est arrivée, votre attention était focalisée sur autre chose. L’information ne s’est donc pas stockée.

Pour renforcer votre attention, vous pouvez entre autres faire des exercices de pleine conscience. Pour plus d’idées, je vous renvoie à cet article sur la résistance attentionnelle.

Le blocage

Imaginez : vous êtes en train de faire un quizz. On vous pose une question, et là, impossible de répondre. Pourtant, vous avez la réponse, vous l’avez sur le bout de la langue. Vous avez une piste, mais pas l’information dans sa globalité.

Dans ce cas, vous arrivez à accéder à certains bouts de l’information, mais pas à tout, ce qui explique que vous n’arriviez pas à reconstituer l’information correctement.

Dans ce genre de situations, Brigitte Boussuat et Jean Levebvre conseillent de réciter l’alphabet.

La méprise

Parfois, il nous arrive de croire qu’une information erronée est vraie. C’est par exemple le cas si vous êtes persuadé d’avoir fait une tâche alors qu’en fait il n’en est rien. Ou bien, vous êtes sûr d’avoir croisé telle personne à un évènement, alors qu’en fait cette personne était absente. C’est une déformation qui est issue de la mémoire épisodique.

Pour entrainer votre cerveau à être alerte, les auteurs du livre Former avec le Funny Learning proposent l’exercice suivant : essayer de vous concentrer sur deux personnes parlant en même temps, ou alors essayer d’isoler chaque instrument dans un morceau de musique

La suggestivité

Lorsque nous recevons une information, nous avons vu la semaine dernière qu’elle passait par nos sens avant d’être encodée. Ceci engendre parfois une déformation de l’information : c’est la suggestivité. C’est ce piège qui peut ressortir lors des témoignages pour les affaires judiciaires.

Pour mieux prendre conscience de votre suggestivité, les auteurs conseillent l’exercice suivant. Remémorez vous une rue que vous connaissez bien, avec ses immeubles et ses commerces.

En formation, pour vérifier que les informations soient bien passées, on peut demander aux apprenants de reformuler ce qui vient d’être vu.

Les biais cognitifs

Parmi les pièges de la mémoire, on retrouve un autre type de distorsion : les biais cognitifs. Ces biais se basent sur deux choses :

  • notre perception des choses (un peu comme pour la suggestivité)
  • nos connaissances actuelles

S’il vous est arrivé, après coup, de remarquer tous les signes indiquant qui était le coupable dans un épisode de série policière, vous appliquez un biais cognitif : vous ne faites ressortir de votre mémoire que les éléments qui confirment l’information.

Pour ce piège, il faut donc chercher à prendre du recul.

La persistance

Ce piège se manifeste lorsqu’un souvenir revient trop en mémoire alors que ce n’est pas souhaité. C’est notamment le cas pour les personnes souffrant de stress post-traumatique. Ce souvenir est généralement associé à des émotions négatives.

Pour alléger l’esprit, vous pouvez coucher sur le papier toutes les informations que vous avez en tête et qui ne sont pas indispensables. Cela permet de les oublier plus facilement pour ne conserver que l’essentiel.

Pour finir : l’infographie

Nous avons vu 7 pièges de la mémoire dans lesquels nous pouvons tomber :

  • la fugacité du souvenir
  • l’absence
  • le blocage
  • la méprise
  • la suggestivité
  • les biais cognitifs
  • la persistance

Nous avons vu quelques exercices à faire pour renforcer notre mémoire. Par exemple, nous pouvons faire un résumé d’un article que nous venons de lire ou bien faire des exercices de pleine conscience.

Je vous laisse avec l’infographie de la semaine, et vous retrouve la prochaine fois pour un article dédié au modèle de l’attention de Posner

L'infographie de la semaine : les 7 pièges de la mémoire
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